Le « Toit Bleu » photovoltaïque de Montreuil-sous-Bois

Le toit solaire photovoltaïque ( le “ Toit Bleu “), situé au-dessus des bureaux du CLER (Comité de liaison énergies renouvelables) à Montreuil-sous-Bois (93), a été raccordé au réseau EDF le 9 avril 2002. Il vient donc de fêter ses cinq années de connexion. En cinq ans, ce sont 110 000 kWh qui ont été produits par cette installation de 220 m² de capteurs et panneaux solaires photovoltaïques.
toit-bleuLe toit photovoltaïque a dépassé les prévisions de production. Alors que les estimations s’élevaient à environ 20 MWh par an, la production annuelle effective a été d’environ 21,62 MWh (moyenne établie sur les productions des quatre années pleines : 2003 à 2006).


Le “ Toit Bleu “ a été réalisé à une époque difficile pour les énergies renouvelables en général, et pour le photovoltaïque en particulier, mis aujourd’hui on peut parler tranquillement de rénovation de toiture pour en rénover certains éléments clé. Le CLER se félicite de constater que cette installation a participé à l’évolution du contexte, devenu depuis beaucoup plus favorable avec, notamment, le crédit d’impôt pour les particuliers, la mise en place du tarif d’achat de l’électricité photovoltaïque à 30 c€/kWh, voire 55 c€/kWh, etc. Quelques barrières demeurent toutefois comme, par exemple, le temps d’attente pour la connexion au réseau.
Les 21,62 MWh de production annuelle du “ Toit Bleu “ représentent l’équivalent de la consommation électrique de plus de 6 familles chaque année, chauffage et eau chaude sanitaire non compris.


L’ installation du toit solaire de Montreuil-sous-Bois a coûté 150 000 € HT. Elle a été financée par l’Union européenne (35 %), la région Île-de-France (20 %), l’OP-HLM de Montreuil (15 %), l’ADEME (15 %), le Département de Seine-Saint-Denis (10 %) et Greenpeace (5 %). Le “ Toit Bleu “ appartient à l’OP-HLM de Montreuil. Il concerne un bâtiment de 4 étages comportant 11 logements et une plate-forme bureautique de 6 associations

Bon à savoir  sur le photovoltaïque

Le photovoltaïque représente pourtant une solution d’avenir, alternative aux énergies fossiles destinées à s’épuiser. Le silicium servant à sa fabrication se trouve en quantités infinies dans la nature. Quant au soleil, on peut espérer qu’il brille encore quelques millions d’années.

Alors quel frein retardait jusqu’ici le déploiement de cette énergie verte dans notre pays ? L’argent ! Le nerf de la guerre qui explique à lui seul l’hésitation de nombreux ménages à passer à l’acte. A cela notre gouvernement a une réponse. Le modèle nous vient d’Allemagne et les anglo-saxons l’appellent « feeding tarif ». Comprenez : une logique de subvention à la production d’énergie. En français, on appelle cela l’auto-production.

« Quand EDF vous vend l’électricité 11 centimes le kilowatt/heure, elle vous rachète l’énergie auto-produite 57 centimes le kWh », explique Stéphane Maureau. Une obligation pour EDF et ce depuis 2006, qui vise à inciter les particuliers et qui est garantie par un contrat de 20 ans. Mais ce n’est pas tout. Depuis deux ans, toute installation photovoltaïque en résidentiel donne droit à un crédit d’impôt. De 8.000 € très exactement  pour un couple sans enfants – puis 200€ de plus par enfant. Et si votre foyer n’est pas imposable, le fisc vous enverra un chèque ! Elle n’est pas belle la vie ?